Le bon amortisseur

Qu’est ce qu’un bon amortisseur :
là aussi, il est difficile de s’y retrouver. Epais, fin, mou, ferme, gel, feutre, mouton, néoprène, mousse polyuréthane, compensé ou pas. Pas facile. Pourtant il serait indispensable pour un cavalier quelque soit son niveau de les connaître tellement ils peuvent apporter mécaniquement des choses différentes. Le soucis principal de l’ignorance est ce qu’on entend dans amortisseur : amortissant. Alors que l’on devrait entendre : équilibrant ou déséquilibrant. Bien sûr que les matériaux sont plus ou moins absorbeurs de chocs ou répartisseurs de pression. Mais le plus important est de savoir que tous les amortisseurs influencent l’équilibre d’une selle : En bien ou en « pas bien ». Vous prenez le même cheval et la même selle ; vous changez d’amortisseur ou vous ne mettez pas d’amortisseur ; la selle changera d’équilibre et vous invitera à vous installer à un endroit différent qui changera bien évidemment la mécanique de votre cheval. En bien ou en « pas bien ». A la question : est il possible de rendre une selle meilleure en changeant son équilibre, la réponse est oui mais on peut aussi la rendre moins bonne, voir nulle.

D’abord il faut bien savoir deux choses :

1- Il y a beaucoup plus d’amortisseurs qui nous invitent à nous glisser à l’avant de la selle que l’inverse.

2- Il est plus difficile de s’apercevoir lorsqu’une selle est en déséquilibre avant ( trop de support à l’arrière) qu’en déséquilibre arrière.

Ce qui revient à dire qu’il y a beaucoup plus de selles en déséquilibre avant que arrière.

Petite parenthèse. J’entends déjà certains ou certaines dirent : Bah non, moi, ma selle me met mes fesses derrière. Posez vous juste cette question : Est ce que mes fesses partent derrière ou plutôt mes pieds partent devant. Visualisez une glissade sur un toboggan : Est ce que vos fesses glissent derrière ou vos pieds partent devant. Réponse 2 .En tout cas, votre gravité avance et sans doute trop. C’est ce qui se passe lorsqu’une selle est en déséquilibre avant.

Je ne vais pas vous conseiller d’acheter un amortisseur plus qu’un autre mais plutôt vous inviter à avoir du bon sens

Voici quelques conseils

  • Les amortisseurs plus ou moins épais mais avec des matériaux mous rajouteront toujours plus de support à l’arrière de la selle qu’à l’avant
  • A la réflexion : avec une bonne selle, on a pas besoin d’amortisseur. La même bonne selle ne posera jamais pareil sur un pur sang irlandais ou sur un Ibérique. Peut être que sur l’un, pas besoin d’amortisseur mais sur l’autre certainement oui
  • Un amortisseur plus ou moins fin, large devant et avec des matériaux denses rajoutera toujours plus de support à l’avant de la selle.
  • Plus un amortisseur est fin, moins il a d’influence sur l’équilibre de la selle
  • Attention aux amortisseurs en mouton trop petits. L’arrière de la selle pose souvent sur ce bourrelet mouton et rajoute du support à l’arrière.
  • Ne jetez pas vos amortisseurs, même vieux. Ils vous seront utiles un jour.
  • Avec quelques notions d’équilibre de selle, les amortisseurs à cales sont intéressants
  • Je trouve que les matériaux comme le mouton ou le gel sont souvent appréciés pas les vieux chevaux, les chevaux raides ou les juments sensibles ou chatouilleuses.
  • Ne pas changer d’amortisseur entre la maison et le concours.
  • Petites règles : une selle qui recule est quasi systématiquement une selle en déséquilibre avant . C’est l’inverse pour une selle qui avance.

J’entends déjà : comment sait-on si notre selle est bien équilibrée ?. Je ferai un autre article à ce sujet mais n’oubliez jamais que le bien ou le « pas bien » se voit toujours dans l’exécution. N’hésitez pas à essayer des amortisseurs différents ou pas d’amortisseur. Et écoutez ce qui se passe avec vos exercices habituels. Si cela traduit par un bon jour avec de la facilité dans l’exécution, c’est la bonne combinaison.

A la fin, un cheval appréciera toujours plus que l’on s’installe sur son dos plutôt que sur son garrot.

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